Quel substrat pour Dionaea muscipula ?
Si tout le monde est d’accord sur la plupart des conditions que demandent cette espèce, à savoir extérieur en plein soleil, eau de pluie/osmosée, et substrat toujours humide, la question du meilleur substrat divise encore beaucoup les passionnés de cette plante.
On recommande souvent une base de tourbe blonde, parfois coupée au sable non calcaire ou à la perlite. Certains conseillent plutôt la sphaigne, souvent pure dans ce cas. Pour me faire mon propre avis j’ai décidé de tester :
Plusieurs plants de génétique identique (cultivar B52) mis dans un pot de chaque condition à savoir tourbe pure / tourbe perlite / tourbe sable / sphaigne / tourbe sable perlite / sphaigne tourbe. J’ai dupliqué certains traitements dans des pots plus gros pour tester en parallèle l’effet de la taille du pot. Après une saison de pousse je mesure la taille des pièges, la taille des bulbes, le nombre de feuilles. Un exemple du avant/après de certains traitements ci dessous.
Les résultats ont été très comparables avec aucune tendance pouvant permettre d’affirmer qu’un substrat est meilleur qu’un autre parmi tous ceux testés. Une petite différence a quand même pu être observée dans la sphaigne pure : les plants ont repris plus vite du stress du rempotage mais ont mis plus de temps à rougir.
La tourbe possède l’avantage d’être moins chère et d’être très stable dans le temps, plutôt recommandée pour une grande collection donc.
La sphaigne a un pouvoir antifongique à ne pas négliger si vous avez eu des cas de maladies cryptogamiques. Elle favorise l’oxygénation du sol, ce qui est favorable au système racinaire. C’est donc un bon choix pour le rempotage d’une plante faiblarde. Elle évapore plus d’eau que la tourbe ce qui est un avantage quand il fait chaud (l’évaporation refroidit le substrat). Cependant, dans un climat très sec cet effet peut amener la sphaigne à sécher complètement en surface, en plus de consommer plus d’eau pour vos plantes.
Enfin, si vos plantes ne sont pas protégées, faites attention aux oiseaux qui adorent voler la sphaigne en période de nidification.
En résumé, ces deux méthodes permettent de cultiver à long terme les dionées sans impact sur leur croissance. Cependant, je vous conseille de choisir l’un plutôt que l’autre si vous êtes dans un cas spécifique mentionné ci dessus.
Bonne culture !

